
Un permis à points pour les sans-papiers ? Inacceptable !
Communiqué du 21 mai 2008
C’est avec inquiétude que Vie Féminine a pris connaissance du projet de la ministre de la Politique de Migration et d’Asile, relayé ce matin par « La Libre Belgique ». Alors que la circulaire précisant les critères de régularisation des sans-papiers est attendue pour fin mai, Annemie Turtelboom souhaiterait, selon le quotidien, objectiver le critère d’ « ancrage local durable »... en instaurant un permis à points ! 40 points pour un travail, 10 pour des enfants scolarisés ou encore 20 pour la maîtrise de la langue !
Vie Féminine, qui soutient les sans-papiers dans leur lutte, ne peut que condamner cette approche.
- Des points ? N’est-il pas question de femmes, d’hommes et d’enfants ? Rangeons le permis à points au garage et choisissons une voie plus humaine.
- Et nos propositions concrètes ? Après un long silence, alors que nombre d’organismes ont avancé leurs recommandations, il est aberrant de découvrir la direction prise par le gouvernement fédéral.
- Et les femmes ? Vie Féminine souligne, encore une fois, les spécificités des femmes sans-papiers. Jugez plutôt : une femme sans-papiers, comme nous en rencontrons tant, avec un enfant en bas-âge non-scolarisé (0 pt), ne bénéficiant pas du soutien du bourgmestre de sa commune (0 pt), travaillant officieusement (0 pt) mais suivant une formation (10 pt) et membre d’une association (10 pt)... n’aurait droit qu’à 20 points sur les 70 demandés ! Nos revendications ne sont toujours pas entendues !
Pour toute information complémentaire :
Hafida Bachir, présidente de Vie Féminine
02/ 227.13. 01 ou 0488/41.35.65
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