
Un front pour une loi contre le sexisme
Le Front pour une loi contre le sexisme (Voir document ci-joint) est une plateforme, composée de 52 organisations et collectifs divers, née en 2006 lors de la clôture de la campagne "Sexisme, résistons aux préjugés" de Vie Féminine. Nous demandons aux politiques l’adoption d’une loi contre le sexisme et les discriminations, injustices et inégalités qu’il engendre.
Pourquoi une loi ? Parce qu’une loi constitue un geste fort, en légitimant des idées, en les sortant de la sphère privée pour les placer dans le domaine public et signaler aux citoyens et citoyennes que certains comportements sont inacceptables. Mais aussi parce que les lois sont faites pour régir une société et les rapports humains qui s’y déroulent. Contrer le sexisme fait partie d’une démarche de cohésion sociale dont les citoyen-ne-s ont besoin pour se sentir respectés et placés sur pied d’égalité.
Le sexisme est peut-être la forme de discrimination première et la plus répandue, étant donné qu’il touche l’une des deux composantes du genre humain : il ne s’agit donc pas d’un problème concernant une "minorité". Et si les hommes autant que les femmes peuvent en être victimes, les discriminations que le sexisme génère atteignent surtout les femmes.
Le sexisme peut se manifester de manière affirmée (insultes, machisme, violence...) ou plus diffuse, intégrée par les femmes elles-mêmes. On nous dit pourtant souvent qu’il n’existe plus, que « ce n’est plus comme avant » et que « les femmes ont tout aujourd’hui », ce qui empêche souvent de remettre en question les comportements sexistes : comment, en effet, s’attaquer à ce qui n’est plus ?
Mais si l’on observe les faits au plus près, on peut découvrir que le sexisme reste incontestablement présent dans toutes les sphères, tant publique que privée, de notre société.
Réaction de Vie Féminine sur la proposition de loi "sexisme" de 2012
(Voir document ci-joint)
Le mardi 29 mai 2012, la commission Justice du Sénat auditionnait des expert-e-s du monde institutionnel et associatif sur une proposition de loi réprimant certains actes inspirés par le sexisme. Ariane Estenne (Bureau d’étude) représentait Vie Féminine et a présenté nos deux principales réserves. Ces points d’attention portent sur la mise en cause de la non réciprocité des hommes et des femmes face au sexisme et sur les risques d’instrumentalisation de cette loi à des fins racistes, bien que nous soutenons globalement l’idée de légiférer sur cette question.