Qui a peur de l’égalité ?

Etude 2007


Introduction : L’égalité, contre vents et marées

Notre recherche sur la précarité [1] montre que la prise en charge de la famille par les femmes peut avoir de graves conséquences sur leur sécurité d’existence et leur autonomie.

Alarmées par cette constatation, nous avons voulu la replacer dans un contexte plus large, celui que Susan Faludi a qualifié de « backlash » [2] , littéralement « retour de bâton » ou « ressac ». Pour elle, cette attaque contre les tentatives d’émancipation des femmes se caractérise par « une objectivation des femmes en fonction des fantasmes masculins ; une remise en cause des gains féministes des décennies précédentes au nom du dualisme sexuel, de la complémentarité et de la hiérarchie entre les sexes ; une offensive idéologique orchestrée par la droite conservatrice et les intégrismes religieux qui met l’accent sur les valeurs familiales ; une remise en cause de l’autonomie matérielle et de la liberté reproductive des femmes. » [3]

Par ailleurs, brandir le mythe de « l’égalité déjà là  » est un excellent moyen de décrédibiliser le féminisme. Prétendre que l’égalité est acquise est non seulement un mensonge, mais aussi « un poison qui entre dans l’âme des femmes et détruit leur estime d’elles-mêmes » car selon cette idéologie, puisqu’elles « ont tout » désormais, elles sont coupables de leur sort, de la précarité qui les touche par exemple. Plus grave encore, elles sont même accusées de « profiter » du système...

Cette étude est disponible dans son intégralité au secrétariat national de Vie Féminine :
Rue de la Poste, 111
1030 Bruxelles
02/227 13 00
secretariat-national@viefeminine.be

Prix : 2,00 € + frais d’envoi.



[1Au féminin précaire, éd. Vie Féminine 2006.

[2La journaliste américaine Susan Faludi a publié, en 1991, Backlash, où elle dénonçait « un ensemble de contre-attaques remettant en cause les acquis obtenus par les femmes depuis le début de la »seconde vague« du féminisme ».

[3« Conservatismes et résistances des femmes : l’autonomie des femmes en question », Diane Lamoureux, Josette Trat et Roland Pfefferkorn, sur le site www.europe-solidaire.org.

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