Violences faites aux femmes : une question de société prioritaire

Communiqué de presse 2022

Violences faites aux femmesDroits des femmes Manifestation Actions et mobilisations


L’attention et l’action des pouvoirs publics évoluent. Mais ces évolutions sont loin de prendre en compte les répercussions concrètes et les urgences que les femmes victimes de violences rencontrent au quotidien. En cause : la méconnaissance globale des violences mais, aussi et surtout, de leur aspect systémique. Pourtant, la lecture systémique est indispensable, pour que la question ne se résume à un problème interindividuel, quel que soit le type de violences.


En ne prenant pas en compte les différents aspects, qu’ils soient économiques, juridiques, temporels ou institutionnels, cette vision fragmentée a de lourdes conséquences.
Face à la situation socio-économique actuelle, de nombreuses femmes se retrouvent contraintes de rester au domicile avec leur conjoint violent. Dans un contexte d’aggravation des difficultés économiques, cette réalité est une urgence politique qui doit être solutionnée. Les questions d’autonomie économique des femmes, tout autant que l’accès au logement, de transit ou plus pérenne sont donc centrales, à tous les niveaux.

La question d’une meilleure prise en charge de la part des institutions se pose également avec insistance, car elle traite d’un enjeu fondamental : la prise en compte des vécus et besoins spécifiques de chacune. Vie Féminine a d’ailleurs lancé une campagne nationale sur ce thème : « Femmes et institutions : jouons la collaboration » .

Porter la revendication d’un traitement global, c’est aussi mettre en lumière deux dimensions essentielles du parcours des victimes : la réparation et la reconstruction, qui sont au cœur des recherches menées par Vie Féminine et qui se déclinent en deux études à paraître, fin novembre 2022 .

Ces deux études font état des multiples besoins des femmes dans leurs parcours de reconstruction et de réparation, ainsi que leur rapport aux pratiques déjà existantes dans notre société et nos institutions.

Alors, même si de véritables avancées existent, notamment via l’adoption de la loi-cadre contre les féminicides, il est plus que temps de se saisir de la question des violences de manière systémique, et d’impliquer la société dans son ensemble.

C’est pourquoi cette année encore, Vie Féminine se rallie à l’appel de Mirabal Belgium et rejoindra, avec les autres associations présentes, la 6e manifestation nationale contre les violences faites aux femmes à Bruxelles, le samedi 27 novembre 2022.

Lors de la manifestation, des femmes du réseau de Vie Féminine, venant d’un peu partout en Wallonie et à Bruxelles, porteront des capes confectionnées par elles-mêmes ou par d’autres femmes de notre réseau. Sur ces capes seront inscrites certaines des revendications inspirées par ces deux études. A travers ces messages, nous souhaitons mettre en avant les stratégies développées par les femmes pour s’en sortir, et interpeller les pouvoirs publics sur le manque de moyens structurels soutenant leurs vies, après les violences qu’elles ont subies.

Agenda des actions et rendez-vous en régions : ici

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