axelle 250 - janvier/février 2023
Violences de genre à l’UCLouvain. L’université qui disait vouloir se regarder dans le miroir
Violences faites aux femmes SexismeDroitsInstitutions
Par Catherine Joie (texte) et Morgane Somville (illustration)
En septembre 2022, pour sa rentrée académique, l’UCLouvain sort les grands discours. Tant le recteur que le président du conseil d’administration reconnaissent l’existence de violences sexistes et sexuelles à l’université. Ils citent les mesures déjà mises en place, comme celles à venir. Ils parlent de miroir dans lequel l’université compte se regarder.
En parallèle, que se passe-t-il ? Une professeure gagne au tribunal contre l’UCLouvain pour violence au travail, mais l’université fait appel de cette décision de justice. Des étudiantes descendent dans la rue pour soutenir la professeure. Elles dénoncent les contradictions, voire l’inaction, de l’UCLouvain face aux violences de genre qui sévissent à Louvain-la-Neuve. « L’UCL promeut et protège les agresseurs », collent les militantes féministes de La Meute sur les murs de l’université.
L’UCLouvain, qui emploie presque 7.000 personnes, insiste pour isoler le cas de la professeure. « C’est un conflit entre personnes », nous répond-on systématiquement. Une affaire personnelle, pas l’illustration d’un système. Au tribunal, trois jours avant les discours de rentrée, l’avocate de l’UCLouvain renvoyait la faute sur la plaignante, sans lecture systémique de la souffrance.
Si l’UCLouvain souhaite se regarder dans un miroir, quelle taille aura-t-il ?
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