M. Silveira

Se réparer, se reconstruire, après des violences conjugales. Ce que les femmes en disent

Violences faites aux femmes JusticeViolences conjugales


Dans l’étude Réparer les violences conjugales. Au-delà de la justice, une responsabilité collective (2022), Vie Féminine a pu constater que la reconstruction, pour les femmes victimes de violences, est peu, voire pas accessible uniquement par le biais des institutions. Cette reconstruction, qui participe à la réparation, passe par la nécessité de reconnaître la situation de violences, par l’importance d’accorder du crédit à la parole de la victime, par le devoir d’acter le caractère inacceptable des faits et de se positionner pour répondre aux attentes et besoins de la victime.

Notre objectif ici est de continuer à poser la question de ce qui fait réparation pour les femmes après avoir quitté la situation de violences conjugales et de ce dont elles estiment avoir besoin pour se reconstruire.

Une dizaine de femmes nous ont fait confiance en témoignant de leurs parcours de reconstruction et de réparation. Avec elles, nous avons exploré d’autres pistes pour faire / obtenir réparation que celle de la justice en tant qu’institution.
Cette étude recense ces témoignages, elle donne la parole aux femmes car nous les considérons comme des expertes. Ce sont elles qui vivent ou qui ont vécu ces situations de violence, ce sont elles qui savent de quoi elles ont manqué, ce qui a pu les freiner ou les encourager. Ce sont elles qui connaissent les rouages et les manquements, ce sont donc elles qui peuvent, mieux que quiconque,
exprimer leurs besoins.

Les besoins des femmes en termes de reconstruction et de réparation dépassent le cadre de la justice et entendre ces besoins peut aboutir à d’autres revendications que celle d’une transformation dans ce champ. De quoi les femmes ont-elles besoin pour se reconstruire, en termes de services, d’aides mais aussi de pratiques et d’attitudes basées sur la reconnaissance des violences ? En tant que mouvement d’éducation permanente très actif concernant le rapport des femmes aux institutions et aux services, cela devrait nous permettre d’élaborer des pistes d’amélioration concernant la prise en compte de la réparation et de la reconstruction par les institutions et services présents dans le quotidien de la vie des femmes (aide sociale, emploi, santé, etc.).

Fidèle à notre méthodologie d’éducation permanente, cette étude entend également se questionner sur le rôle que peut jouer l’éducation permanente dans les parcours de reconstruction et de réparation des femmes.

L’étude « Se réparer, se reconstruire, après des violences conjugales. Ce que les femmes en disent » est téléchargeable : PDF - 2.3 Mio


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