Charleroi: Vie Féminine déjà en campagne pour le 8 mars
Le mouvement de Charleroi Thuin a commencé sa campagne du 8 mars. Une semaine complète d’actions.
- Publié le 03-03-2021 à 18h00
Parce que, malheureusement, les avancées sont obtenues au compte-gouttes, cette année, c'est encore la question de genre et la lutte contre le sexisme qui animent les militantes: «Marre d'être les roues de secours de l'État! Toutes en grève!»
L’appel à la mobilisation des femmes est lancé. Sur Charleroi, Fleurus, Erquelinnes et Momignies, les militantes de Vie Féminine n’ont pas attendu le 8 mars pour faire campagne et combattre les inégalités de genre. Par bulles de quatre, elles vont à la rencontre des passantes dans l’espace public avec des panneaux où elles appellent à la grève.
Dans le quartier de la gare du Sud, Charlène, Jessy, Nawel et Charlotte engagent la conversation: comment avez-vous vécu la crise jusqu'ici? De quoi avez-vous le plus souffert? «Nous récoltons des témoignages, dit Jessy. Beaucoup de femmes se plaignent de la charge mentale: en confinement, il faut vivre 24h sur 24 avec les enfants et le conjoint, parfois les uns sur les autres, ce n'est pas simple! Certaines ont perdu leur emploi et une partie de leurs revenus, d'autres travaillent en première ligne et ont peur de ramener le virus à la maison.»
Dans une très large majorité, elles sont les grandes perdantes. «Sur le plan financier, en termes de liberté et de loisirs, en termes de qualité d'emploi, sans parler du salaire, de la pension. Les femmes paient aussi chèrement les violences qui leur sont faites», renchérissent la secrétaire fédérale du mouvement de Charleroi-Thuin Christiane Houthoofdt et son adjointe Fatima Ben Moulay. La crise a fait ressortir des discriminations et des injustices criantes.
Rendez-vous le 8 mars à 16h30
Si les femmes dénoncent la maltraitance institutionnelle dont elles sont les victimes, cinq revendications s’inscrivent en filigrane de cette action coordonnée: la question du soin aux autres, les discriminations de la sécurité sociale, le manque de moyens dans les politiques de lutte contre les violences, la régularisation et l’accès au système de santé pour tous les sans papiers et enfin la mise en place de vraies politiques féministes et antiracistes.
Utopie? Vie Féminine veut frapper sur le clou: rencontres citoyennes, interviews filmées, collages, chorales militantes, actions locales, et bien sûr participation aux manifestations prévues dans le cadre des «Femmes de mars», notamment ce lundi 8 mars, Journée internationale pour le droit des femmes, à 16 h 30 sur la place Buisset et une heure plus tard sur la place Verte.