Contrôle budgétaire : Vie Féminine rappelle ses priorités !

Communiqué du 8 juillet 2008.


15 juillet. Une date si souvent évoquée ces dernières semaines. Négociations communautaires à boucler, réformes de l’Etat à définir, budgets à ficeler... A quelques jours de cette date dite butoir, Vie Féminine souhaite rappeler aux responsables politiques les dossiers auxquels elle tient tout particulièrement et qui seront sur la table des négociations.

  • Un statut complet pour les accueillantes d’enfants conventionnées

Pas d’allocations de chômage, de valorisation de l’ancienneté, de congés payés... Les accueillantes d’enfants ont un statut particulièrement réduit. Il est plus que temps que ces travailleuses obtiennent un statut complet au même titre que l’ensemble des professionnels du secteur ! Durant tout le mois de juin, des actions ont été menées pour rappeler aux responsables politiques leurs promesses. Il est urgent que des moyens soient dégagés pour permettre d’évoluer vers un statut complet de travailleuses.

  • Pas de titres-services pour l’accueil des enfants

Vie Féminine réitère son opposition à l’élargissement des titres-services à la garde d’enfants à domicile. Entre autres, l’accueil des enfants doit être assuré par des profesionnel-le-s qualifié-e-s, ce que ne garantit pas le système des titres-services, tout comme un accès démocratique. Ce système est de surcroît très coûteux pour la collectivité. Les moyens prévus pour cette extension doivent être injectés dans une politique cohérente de mise à l’emploi articulée avec une offre d’accueil de l’enfance de qualité.

Plus globalement, Vie Féminine déplore l’absence de politique cohérente en matière d’accueil de la petite enfance. Du bricolage alors que les besoins sont criants ! En Belgique, le taux de couverture n’est que de 28% alors que le Québec peut se vanter d’atteindre les 90% ! Les moyens du fédéral sont une occasion pour soutenir une politique d’accueil de l’enfance digne de ce nom.

  • SECAL : relever le plafond d’accès aux avances

Le Service des créances alimentaires (SECAL) récupère auprès des débiteurs le montant des pensions alimentaires ainsi que les éventuels arriérés et les verse ensuite aux créanciers. Le SECAL fait également des avances sur pensions alimentaires impayées mais ces avances sont conditionnées par un plafond de revenus. Nous souhaitons que le budget tienne compte d’un relèvement du plafond d’accès. A ce sujet, rappelons que l’accord du gouvernement du 18 mars prévoyait d’étendre les conditions actuelles et les montants d’intervention du SECAL. La note de politique générale de Didier Reynders, Ministre des Finances, prévoit également de relever les montants d’intervention. Quant au PS, il avait proposé d‘augmenter le plafond d’accès à 1500 euros lors de sa conférence de presse du 7 mars. Ces engagements constitueraient un premier pas pour toutes les personnes concernées. Rappelons que Vie Féminine exige un Service universel, c’est-à -dire donnant accès à tous les ayants droit sans plafond de revenus.

  • Garantir les moyens du FESC

Institué et géré au sein de l’Office des Allocations Familiales de Travailleurs Salariés (ONAFTS), le Fonds d’Equipements et de Services Collectifs (FESC) est en passe d’être régionalisé. Source de financement de services collectifs (dont huit au sein de Vie Féminine), il est à l’aube d’une réforme toujours aussi floue en matière de conséquences financières. Vie Féminine demande que des mesures soient prises pour que ces structures d’accueil puissent continuer à exister et profiter au minimum des moyens dont ils disposent actuellement. Par ailleurs, nous insistons pour que l’organe de gestion qui sera institué au sein de la Communauté française afin de gérer le FESC soit composé des représentant-e-s des organisations familiales comme c’est le cas actuellement au niveau fédéral.

  • Régulariser les sans-papiers

Par ailleurs, Vie Féminine tient à souligner le combat des sans-papiers qu’elle soutient depuis le début. Alors que la circulaire précisant les critères de régularisation est toujours attendue, Vie Féminine insiste, encore une fois, sur les spécificités des femmes sans-papiers (charge des enfants, violences, droits bafoués dans le pays d’origine...). Nos revendications ne sont toujours pas entendues !

Pour toute information complémentaire :
Hafida Bachir, présidente de Vie Féminine
02/ 227.13. 01 ou 0488/41.35.65.
presidente-nationale@viefeminine.be
Laurence Stevelinck, chargée de communication
02/227.13.28
communication@viefeminine.be
Vie Féminine
Mouvement féministe d’éducation permanente
111, rue de la Poste - 1030 Bruxelles
02/227.13.00
www.viefeminine.be


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